MALCOLM,
voix off : Voici la Terre. 315 millions de kilomètres carrés. Même si je parcours 150 Km à chaque heure qui me reste à vivre. Je n’en verrais pas la moitié.
(Plan sur la narine de Reese.)
MALCOLM,
voix off : Ca, c’est la narine gauche de mon frère, Reese. Et elle siffle, toute la nuit.
(Plan sur les pieds de Dewey.)MALCOLM,
voix off : Voici les pieds glacés de mon petit frère, Dewey.
(Plan sur la photo de Francis.)MALCOLM,
voix off :C’est mon grand frère Francis. C’est celui que je préfère. Alors, bien sûr, il a été envoyé dans une école militaire.
(Plan sur Malcolm.)MALCOLM,
voix off : Moi, c’est Malcolm. Vous voulez savoir le mieux avec l’enfance ? C’est qu’à un moment ça se termine.
Générique.(Lois rase les poils de Hal pendant qu’il lit le journal. Lois chantonne.) LOIS : Malcolm, Reese, Dewey, ramenez-vous !
GARCONS : Arrête ! Je t’ai même pas touché !
LOIS : Il ne reste que deux gaufres. L’un d’entre vous devra se contenter de céréales.
GARCONS : C’est pour moi ! Allez ! Donne ! Vous avez trichés ! Pour moi ! Pour moi !
HAL : Ecoute ça : ils envoient une sonde sur Vénus et c’est des gosses qui lui donnent son nom. Ahhhh, ça va mal finir.
LOIS : Cette tondeuse est déjà usée. Franchement Hal, tu ressembles à un singe.
MALCOLM,
à la caméra : Ils font ça tous les mois. Il a une peau sensible. Les poils le grattent sous les vêtements.
LOIS : C’est dommage de jeter ça aux ordures. Les oiseaux pourraient s’en servir pour faire leur nid. Ou bien les enfants pourraient les utiliser pour un projet scolaire.
LOIS : Lève les bras.
REESE : Oh beurk !
LOIS : Malcolm, tu rentres directement de l’école aujourd’hui. Tu as rendez-vous pour jouer avec Stevie Kenarban et tu dois prendre un bain.
MALCOLM : Quoi ? Maman, non !
REESE : Malcolm a un rendez-vous avec Stevie...
MALCOLM : Ferme-la Reese !
REESE : Avec Stevie “roulettes” Kenarban ? C’est trop !
(Reese s’étouffe. Dewey rie. Lois tape dans le dos de Reese.)
HAL : Respire. Alors Malcolm en quoi jouer est un problème ?
MALCOLM : D’abord, je le connais même pas Stevie.
LOIS : Sa mère dit que vous avez déjeuné ensemble.
MALCOLM : Une seule fois. Il avait garé son fauteuil roulant à côté de moi. Je pouvais pas lui dire de partir. Il est même pas dans ma classe. Il est dans la classe des têtes d’ampoule.
LOIS : Ecoute-moi jeune homme. Cette seule fois semble avoir été très importante pour Stevie. C’est un être humain avec de sentiments humains. Alors tu vas être copain avec et éclopé et tu vas aimer ça, c’est compris ?
MALCOLM : Oui Madame. C’est compris. Si j’abandonne maintenant, j’évite le sermon.
LOIS : Vous les gosses....
MALCOLM : Zut !
LOIS : Vous trouvez ça normal d’avoir des jambes comme s’il ne pouvait rien leur arriver. C’est seulement un beau rêve. Il y a les méningites, les accidents de voiture... Je pourrais vous donner une fessée et toucher votre moelle épinière sans faire exprès. Chaque jour est une loterie. Le premier prix, c’est de ne pas avoir à vous déplacer sur un skateboard avec vos mains. Pensez un peu à ça.
DEWEY : Je suis content de mes jambes, Maman.
LOIS : Je sais chéri, toi t’es un bon garçon. Arrête de te tripoter.
(Plan extérieur. On voit la famille de Malcolm sortir de leur maison.)
LOIS : C’est bon, ça suffit, ça suffit, ça suffit ! Désolée de plus avoir de jambon. Et que l’un de vous se contente d’un sandwich aux œufs. Et ne larguez pas votre petit frère.
REESE : Ouais Maman, ça serait trop horrible... C’est à ton tour de marcher avec lui.
MALCOLM : Je l’ai fait hier et avant hier.
REESE : Je l’ai fait quand il s’est pissé dessus.
MALCOLM : D’accord.
DEWEY : Maman a dit que tu dois me tenir la main.
MALCOLM : Elle a pas dit de te tenir la main. Je ne tiendrais pas la main.
DEWEY : Tiens-moi la main, s’il te plaît.
MALCOLM : Non, t’es en CP. T’es trop grand pour ça. Regarde, je marche déjà à côté de toi. Ca suffira.
(
Dewey s’éloigne.)
MALCOLM : Et merde ! C’est pour ça que tout le monde t’embête !
(Une enfant cours vers Malcolm.)RICHARD : Salut Malcolm !
MALCOLM : Salut Richard !
RICHARD : Ma mère discutait avec mon père la nuit dernière. Ils parlaient de ton frère. Elle a dit qu’il était en prison.
MALCOLM : Il est pas en prison. Il est à Marlin Academy. C’est l’une des meilleures écoles privées du pays.
(A la caméra.) Et c’est trop injuste. Tout le monde pense que Francis n’est qu’un gros fauteur de troubles. Et c’est pas vrai.
(Flash-back de Francis faisant des bêtises.)
FRANCIS : Papa, je sais ce que tu vas dire. Et crois-moi, je suis tout à fait d’accord avec toi. Il n’y a pas d’excuses à ce que j’ai fait. C’était stupide , immature, totalement irresponsable. Et je suis vraiment désolé. C’est juste que j’espère contre toute attente, que tu me donneras une autre chance. Même si j’admets, ne pas le mériter. Mais si tu trouvais au fond de toi la force de me pardonner. Je sais que je pourrais racheter ta confiance.
MALCOLM,
à la caméra : C’était même pas notre voiture !
DEWEY : Spath ! Spath ! Spath !
(Un caïd, Spath, essaye d’humilier un autre élève.)SPATH : Voilà ce que je te propose : tu peux me supplier à genoux, lécher la semelle de mes chaussures ou prendre une raclée. Tu dois au moins lécher deux fois, mais, mais si tu lèches trois fois, tu seras tranquille pendant au moins deux semaines. D’accord ? C’est ma meilleure proposition.
MALCOLM : Dave Spath. Lui, il est envoyé nulle part.
(A Dewey.) Qu’est-ce que tu fais s’il t’attrape ?
DEWEY : Je me roule en boule.
MALCOLM : S’il commence à te frapper ?
DEWEY : Je reste en boule.
MALCOLM : Très bien, viens.
(Spath s’apprête à frapper l’enfant.)SPATH : Attendez un instant. Non, laissez tomber
.(Il commence à le frapper.)
(En classe.)
PROF : Dès que vous avez terminé votre peinture, vous l’apportez ici. Et vous commencez la nature au fusain. Vous ne pouvez prendre que deux fruits chacun. S’il vous plaît, faites-y bien attention. Je les ai payés de ma poche. De ma poche.
(La voisine de table de Malcolm lui parle.)JULIE : Oh Malcolm. C’est magnifique.
(Malcolm se lève pour apporter son dessin à la prof.)
PROF : Oh Malcolm. C’est extraordinaire. La perspective est bonne. La composition est claire. Il y a même des semblants de véritable technique. Voilà enfin quelque chose qui illumine ma journée.
(Rires.) C’est dire si ma vie est triste.
(Pendant que la Prof parlait, Spath s’est levé et a mis de la peinture rouge sur la chaise de Malcolm. Malcolm retourne s’asseoir.)
JULIE : Ca va ?
MALCOLM : Oui, ça va.
PROF : Malcolm ?
MALCOLM : Quoi ?
PROF : On te demande à l’administration.
MALCOLM : D’accord.
PROF : Je crois qu’on te demande immédiatement.
MALCOLM : D’accord.
PROF : Lève-toi, Malcolm !
(Malcolm se lève et se rend à l’administration les fesses recouvertes de peinture rouge. Les élèves se moquent de lui.)
CAROLINE : Bonjour, je m’appelle Caroline. Assieds-toi. C’est toi Malcolm ?
MALCOLM : Oui, et j’ai rien fait.
CAROLINE : On ne te reproche rien Malcolm. Tu es ici parce que certains de tes professeurs pensent que tu... Tu sais quoi ? Je veux seulement qu’on fasse des petits jeux. Des puzzles, des trucs comme ça.
MALCOLM : Pourquoi ?
CAROLINE : Oh la la... Tu es un petit garçon bien soupçonneux, n’est ce pas ? Bon, tu vas regarder cette photo durant 60 secondes. Et ensuite tu me diras tout ce qui cloche.
MALCOLM : L’homme n’a que quatre doigts.
CAROLINE : Bien, mais cette fois, je veux que tu prennes bien le temps de tout regarder.
MALCOLM : L’ombre de la voiture est dans le mauvais sens. Le volant est du mauvais côté. Il n’y a pas de pédale de frein, les inscriptions dans le rétroviseur devraient être à l’envers, la montre du type ne peut indiquer midi s’il regarde un coucher de soleil, et j’ai de la peinture rouge sur les fesses. C’est bien ça, de la peinture rouge plein les fesses ! (Caroline reste bouche bée.)
(Chez les Kenarban. Malcolm et Stevie sont dans la chambre de Stevie et mangent.)
MALCOLM : C’est des bons cookies.
STEVIE : Oui...très bons.
MALCOLM : Alors, tu peux faire quoi ? Je veux dire, qu’est-ce que tu veux faire ? STEVIE : Je connais...une blague.
MALCOLM : Ouais ? Vas-y.
STEVIE : Un type...entre dans...un bar...et il...a une...grenouille sur...la...
MALCOLM : Une grenouille sur la tête.
STEVIE : ...sur la tête. Et le...barman... Attend, c’est pas...ça... Une grenouille...entre dans...un bar...
MALCOLM : Si on regardait la télé ?
STEVIE : Peux pas. Pas le droit.
MALCOLM : Quoi ? Tu veux dire tout le temps ?
SEEVIE : Ma mère dit...que la télé rend...idiot.
MALCOLM : Nan, la télé rend normal.
(A la caméra.) Comment ils peuvent lui faire ça ? Il est en fauteuil roulant ! Alors tu fais quoi toute la journée ? Tes devoirs ?
STEVIE : Je lis...beaucoup...de BD.
MALCOLM : T’as des BD ?
(Stevie ouvre son armoire est montre sa collection de BD à Malcolm étonné.)
MALCOLM : Ouahhh !!! T’as vraiment le numéro 1 de Young Blood ?
STEVIE : Tu voudrais...le lire ?
MALCOLM : Ca va pas, je vais l’abîmer. Oh, t’as lu le dernier Savage Dragon. Quand il est séparé en deux ?
STEVIE : Oui, génial.
MALCOLM : Ce que j’adore, c’est qu’il ne donne jamais de leçons de morales ni rien, tout ce qu’il fait, c’est frapper tout le monde.
(Les enfants sont devant la télé.)
TV : Vous êtes en état d’arrestation au nom de la galaxie. C’est ce que tu crois pied tendre de l’espace ! Tu ne peux pas m’échapper. Abandonne ou tu seras détruit.
MALCOLM, à la caméra : Le samedi matin, c’est ce que ma famille réussit mieux que toutes les autres familles.
(Lois passe et fait le ménage.)
LOIS : Les garçons, cette maison doit rester propre, jusqu’au retour de votre père. Pour midi, y en a deux qui mangeront de la pizza. Et l’autre... Je ne sais pas, je crois que c’est des petits pois. (Le téléphone sonne.) Quelqu’un répond ?
REESE : Pas moi.
DEWEY : Pas moi.
(Malcolm se lève pour le téléphone.)
MALCOLM : Allô?
FRANCIS : Jeune maître Malcolm.
MALCOLM : Francis ! Salut !
(Tous les garçons se rapprochent soudain du téléphone.)
FRANCIS : Hé vieux ! Je vous ai écrit une très longue lettre hier. Mais je n’ai que 3 minutes. Alors tu pourrais pas me passer le procureur ?
MALCOLM : Maman, c’est Francis.
(Lois prend le téléphone.)
LOIS : Alors Francis, ça va l’école ?
FRANCIS : Ca pouvait pas être mieux maman. Mon nouveau coloc m’a appris à tuer des souris, à coups de marteaux hier, alors tu sais, entre ça et une autre atmosphère générale d’homosexualité latente, je pense que je commence vraiment à me reprendre en mains.
LOIS : C’est seulement jusqu’à cet été mon chéri.
ENTRAINEUR : Allez pousse ! Mets-y du tiens.
FRANCIS : Ouais, écoute, je sais que je devrais pas demander, mais tu pourrais pas m’envoyer mon argent de poche avec deux semaines d’avance. Parce que j’ai comme besoin...
LOIS : Oh mon dieu ! Tu fumes ???!!!
FRANCIS : Quoi ??!!
LOIS : Tu fumes ! Je t’entends fumer. Tu fumes , c’est ça !?
FRANCIS : Mais maman, je fume pas ! Ca va pas !
LOIS : Tu as pourtant été témoin du supplice, que ton père et moi avons enduré pour arrêter. Ca ne t’a pas servi de leçon ?
(Les garçons écoutent à l’autre bout du fil.)
LOIS : D’accord, écoute. Je parlerais à ton père. On pourra peut-être t’en envoyer une partie. Chéri, je dois y aller maintenant. Je te rappelle plus tard.
FRANCIS : Ok, merci maman, je t’aime.
(Lois racroche mais ralume le téléphone)
LOIS : Oh, je t’aime.
(Les garçons se rasseyent.)
REESE : Il a trop de chance.
MALCOLM : C’est vrai, on ne va jamais nulle part. Et lui, il est en Alabama.
DEWEY : C’est bien l’Alabama ?
MALCOLM : Réfléchis un peu Dewey. Il y a les cavernes de séquoia, la plus grande statue de fonte du monde? Et en plus c’est à côté de la Floride où y a Disney World.
DEWEY : Je parie qu’il va tout le temps à Disney World.
REESE : Hé débile, il a 16 ans. Il fait pas des trucs de gamins. Il va à des fêtes, boit de la bière et fait du ski.
MALCOLM : Bien sûr génie ! On fait beaucoup de ski en Alabama !
REESE : Ferme là !
MALCOLM : Ferme là toi même !
REESE : Essaie un peu de m’y obliger !
MALCOLM : Tout de suite ! Pas ma figure !
(Tout toune en bagarre. Pendant que Lois fait le ménage elle les entend et en a marre.)
LOIS : J’espère que vous ne vous battez pas, Reese ! Malcolm ! J’ai dit que j’espère que vous ne vous battez pas parce... A quoi ça sert que je crie ! Reese ! Malcolm !
(La sonnerie retentit. Lois ouvre, mais elle est torse nue.)
LOIS : Oui, vous voulez quoi ?
CAROLINE : Oh mon dieu...heu... Bon...bonjour je suis...
LOIS : Vous êtes?
CAROLINE : Je suis Caroline Miller de l’école de Malcolm. Je vous ai envoyé des lettres. Et j’ai laissé de nombreux messages sur votre répondeur.
LOIS : Voilà, vous m’avez attrapée. Vous voulez quoi ?
CAROLINE : Heu...ça fait 3 semaines...je n’ai pas eu de réponse et comme il est important pour Malcolm que ses parents soient partie prenante dans...
LOIS : Vous êtes venue pour insulter mes qualités de parents ?
CAROLINE : Non, je suis sûre que vous êtes une mère formidable.
DEWEY : Qui c’est le bébé maintenant ?
CAROLINE : Je suis ici parce que je pense qu’une très bonne opportunité pour... Rohh, vous ne pouvez pas mettre quelque chose ?
LOIS : C’est juste des nichons mademoiselle. Vous en voyez tous les matins dans le miroir. Et je suis sûre que les vôtres sont bien plus beaux que les miens.
CAROLINE : En fait, ce n’est pas...
LOIS : Je fais vous dire autre chose, si je ne vous ai pas répondu c’est parce que tout ça c’est des conneries.
CAROLINE : Quoi ?
LOIS : Vous n’allez pas mettre mon Malcolm dans une classe de demeurés. C’est quoi votre problème à vous ?! Pourquoi vous cherchez toujours à étiqueter les gens ? Malcolm est peut-être un peu bizarre. Et je sais, il parle tout le temps. Mais il n’est pas taré. C’est un bon garçon.
CAROLINE : S’il vous plaît ! Vous savez quoi ? Vous ne comprenez vraiment rien. Alors si vous me laissez entrer une minute, je pourrais tout vous expliquer. (Caroline entre dans la maison.)
(A table tout le monde s'empiffre sauf Lois.)
HAL : Très bon chérie.
(Tout le monde sort, mais...)
LOIS : Attendez, attendez, attendez. Il faut qu'on parle d'une chose.
(Tout le monde s'assoit.)
HAL : On devait en parler qu'après sa biopsie.
LOIS : C'est pas ça. C'est à propos de Malcolm.
MALCOLM : J'ai rien fait.
REESE : C'est lui je l'ai vu !
LOIS : Un professeur de l'école est venu. Elle a fait passer des tests à Malcolm. Il a un QI de 165.
(Tout le monde se tait.)
HAL : Qui ?
LOIS : Malcolm. C'est un génie. Il va aller dans une classe spéciale.
MALCOLM : Quoi ?
HAL : Malcolm est spécial ? De qui il tient ça ?
LOIS : Ils ont un programme spécifique pour enfants doués. Ils ont les livres qu'il faut, des profs dévoués, et des tas de bonnes choses qu'ils ne gâcheront pas sur des enfants normaux. Tu commences lundi.
REESE : Dans la classe des têtes d'ampoule ?
MALCOLM : Maman, non. Je veux pas y aller.
LOIS : Qu'est-ce que tu racontes ? Bien sûr que tu veux y aller.
MALCOLM : Non, je veux rester dans ma classe actuelle. Je veux pas être une tête d'ampoule.
REESE : Maman, sérieux, les têtes d'ampoule se font taper tout le temps.
LOIS : Attendez une minute, il n'y a aucun mal a être intelligent. Et il n'y a aucun mal a être coupé du troupeau. Cela fait de toi le seul bison à ne pas être là quand les Indiens précipitent les autres n bas de la falaise.
MALCOLM , à la caméra : Hein ?
MALCOLM : Maman, c'est pas juste. Si je veux pas y aller, pourquoi tu m'y obliges ?
LOIS : Parce que tu n'es pas le seul à décider. Nous devons faire ce qu'il y a de mieux pour toi.
DEWEY : Est-ce que Malcolm va en Alabama ?
MALCOLM : Maman, s'il te plaît ! Ne m'oblige pas à y aller !
HAL : Malcolm, calme-toi.
MALCOLM : Mais c'est pas juste !
LOIS : C'est ça, c'est pas juste. C'est la première fois que l'on donne une chance à quelqu'un de cette famille et toi tu veux tout gâcher.
MALCOLM : Papa ?
LOIS : Chéri ?
HAL : Et bien... Ecoute, chérie... Malcolm, tu vois... Enfin, j'arrête pas de le répéter, pourquoi il n'y a jamais de thé glacé dans ce pichet ? Je le remplis tous les matins, et quand je rentre à la maison, il n'en reste jamais.
MALCOLM : Je veux une meilleure famille !
LOIS : Malcolm ! Va chercher un yaourt.
(Malcolm quitte la table et va dans sa chambre.)
HAL : Regardez moi ça. Vide. Tu veux pas faire du thé glacé ?
REESE : Non.(Chambre de Malcolm.)
MALCOLM : Je veux pas aller dans une classe spéciale. Tout le monde me trouve déjà assez bizarre.
LOIS : Je sais.
MALCOLM : Je suis bien où je suis et je veux rester.
LOIS : C'est parce que tu ne comprends pas encore le monde. Mon chéri, la vie te donne rarement l'occasion de progresser. Même si tu le mérites. Regarde ton père et moi... Malcolm, je suis fière de toi. Toi et tes frères, vous avez la chance d'avoir des dons que d'autres n'ont pas. Et je parle pas seulement de Stevie Kernaban. Regarde les mômes Parker de l'autre côté de la rue. Ils sont en bonne santé, mais honnêtement, si c'est les gamins les plus laids du monde. Ils ont des têtes de betteraves bouillies. Et les gosses des Henderson, qui ont électrocuté leur chien en tentant de pirater le câble. Tu les trouves malins ? Et ton ami Richard...
MALCOLM : Il est pas moche ou débile.
LOIS : Non, mais il est très efféminé. N'oublie jamais, tous ces gosses qui se moquent de toi ne sont que des petits minables qui finiront comme laveurs de voitures.
MALCOLM , à la caméra : Je devrais pas me sentir mieux, mais ça marche.
LOIS : Tout se passera bien mon chéri. Si tu n'en fais pas une grosse histoire. Personne n'en fera une.
(En classe.)
PROF : Nous devons tous être particulièrement fiers de Malcolm, qui est transféré dans le programme des enfants surdoués. Malcolm ne semble peut-être pas différent de nous, mais il l'est. Très différent. C'est son cerveau. Et nous devrions en tenir compte.
(La moitié de la classe applaudi dont la prof.)
JULIE : Au revoir.
(Malcolm se cache le visage avec ses doigts dans la classe des têtes d'ampoule.)
CAROLINE : Très bien, aujourd'hui, nous commençons un chapitre sur la guerre du Péloponnèse que vous allez adorer.
(Malcolm enlève ses doigts.)
CAROLINE : Malcolm ?
(Toutes les têtes d'ampoule sont devant lui.)
CAROLINE : Tu vas bien ?
MALCOLM : Heu...ouais... Ca va.
CAROLINE : Très bien. Excusez-moi.
MALCOLM : Arrêtez de me regarder comme ça !
(Toutes les têtes d'ampoule s'en vont sauf une qui reste plus longtemps mais s'en va.)
MALCOLM : Pourquoi ils font ça tout le temps ?
STEVIE : T'es nouveau.
MALCOLM : Ah génial ! Je suis le monstre de la foire aux monstres.
TETE D'AMPOULE : Pi en 50 chiffres. Attention. Prêt. Partez ! 3,141592653...58979323...
MALCOLM : Barre-toi, ou je te jure que je vais te tuer.
(La tête d'ampoule s'en va.)
STEVIE : Calme-toi, c'est tout.
MALCOLM : Ne me dis pas de me calmer ! Toi tu te calmes ! Personne ne peut vivre là-dedans !
STEVIE : Pour moi, ça va.
MALCOLM : Oui, bien sûr, pour toi, ça change pas grand chose. T'as toujours été un monstre. Moi, avant, j'étais normal. (A la caméra.) Hé, c'est moi qui vient de dire ça ?
MALCOLM : Tu as sûrement tout compris de travers.
STEVIE : Tu...crains.
(Dans la cour. Malcolm est entouré de gens qui suivent ses mouvements.)
MALCOLM : Ici, être intelligent, c'est comme être radioactif.
(Les élèves suivent ses mouvements. Stevie est seul dans la cour vexé par Malcolm.)
MALCOLM : Je crois pas à ce que je vais faire.
(Malcolm sort de la ronde des gens et va voir Stevie.)
MALCOLM : Stevie ?
STEVIE : Quoi ?
MALCOLM : Ecoute... Je...
(Spath et ses gorilles jettent une bouteille sur la tête de Malcolm. Malcolm s'énerve et jette son repas parterre.)
MALCOLM : Hé, Spath. Pourquoi t'arrêtes pas d'être un trou du cul ?!
(Spath descend de son "trône" et avance vers Malcolm.)
SPATH : Comment tu m'as appelé ?
MALCOLM : Tu m'as très bien entendu ! Tu me fais plus peur ! Je m'en fiche Spath, tu piges ? Tout ce que tu sais faire c'est rendre tout le monde malheureux sauf tes babouins d'esclaves là-bas qui de toutes les façons font seulement semblant d'être tes amis. Ils te détestent autant que tout le monde ! Mais t'es bien trop occupé à jouer au méchant et à l'imbécile pour seulement t'en rendre compte ! (A la caméra.) J'essaie de courir, mais mes jambes ne répondent plus. Maman a raison, c'est important d'en avoir.
SPATH : Je sais pas pour vous, mais la tête d'ampoule m'a blessé.
(Toute la bande s'approche de Malcolm.)
STEVIE : Hé !
MALCOLM : Va-t-en Stevie.
SPATH : C'est bien que vous soyez amis. Ca le dérangera pas de partager son fauteuil roulant.
MALCOLM , à la caméra : Bon, là, il va enfin se passer quelque chose de chouette. Donc on va ralentir l'image, pour en profiter au maximum.
(Spath s'apprête à donner un coup de poing à Malcolm qui lui lance une mousse au chocolat au visage, Spath le rattrape et essaye de lui redonner un coup mais Malcolm se baisse, le coup continue sur le menton de Stevie, mais ce n'était qu'un faible choc, Stevie fait semblant de tomber de son fauteuil roulant. Et Stevie se fait charier par ses gorilles et par tout le monde.)
GORILLE : Mec, t'as frappé un estropié !
SPATH : Je voulais pas, j'essayais... Stevie, je suis désolé...
GORILLE : C'est quoi ton problème ? Il est en fauteuil roulant et en plus il a des lunettes !
(Devant chez Malcolm.)
MALCOLM, à la caméra : Ensuite, le directeur débarque et tout le monde parle en même temps. Ce qu'il a pu tirer de tout ça, c'est que Spath a voulu voler le déjeuner de Stevie et que je suis le héros qui a essayé de l'en empêcher. C'était cool. Ok, c'est moins drôle quand Spath a commencé à pleurer. Non, en fait, c'était marrant.
(Plan sur les poils de Hal.)
MALCOLM, à la caméra : Les poils de papa...beuk... Ouais je sais, c'est dégueulasse. Mais si une bande d'oiseaux peuvent tirer le meilleur de ce qu'ils ont. Moi aussi.
(On entend Dewey dans la poubelle.)
DEWEY : Malcolm !
MALCOLM, à la caméra : C'est comme d'être obligé d'aller dans une classe spéciale, je peux m'en arranger, hein ?
DEWEY : Malcolm !
MALCOLM, à la caméra : Pas maintenant ! C'est comme pour ma famille, on n'est pas la meilleure famille du monde, mais on peut s'améliorer. Enfin...c'est pas impossible.
DEWEY : Malcolm !
MALCOLM : Quoi ?!
DEWEY : Je peux sortir ?
MALCOLM : Nan, arrête de demander. (A la caméra.) Alors, en gros, je crois que tout va bien se passer.
DEWEY : J'ai un cafard dans le nez.
MALCOLM : Qu'est-ce que tu veux que j'y fasse ?!
FIN de l'épisode
(Note : Ce transcript a été réalisé par l’équipe du site Malcolm HypnoSeries : / pour le site Malcolm HypnoSeries.)