Épisode La petite évasion S01E07 - Malcolm in the Middle Saison 1

La petite évasion

 

(Reese, Dewey et Malcolm dorment profondément. Lois entre tout à coup dans la chambre et ouvre les rideaux. Les enfants crient)

LOIS : Allez ! Debout là-dedans ! Sortez de vos lits. Il faut que je lave vos draps avant de partir au boulot. (Lois prend tous les draps violemment) Et je vous préviens je débarrasse le petit dej’ dans 5min.

MALCOLM : (à la caméra) Je connais un gosse, sa maman elle l’embrasse le matin pour le réveiller.

 

Générique

 

(Malcolm, Reese et Dewey prennent leur petit déjeuner. Lois prépare des sandwichs)

MALCOLM : (à la caméra) Bon voilà, je suis debout depuis une demi-heure, et j’ai avalé mes céréales. C’est là que maman doit me poser exactement la même question qu’elle me pose tous les matins.

LOIS : Alors Malcolm, qu’est ce qu’il y a de prévu dans ta classe de génie aujourd’hui ?

MALCOLM : Rien du tout. Tu sais c’est un cours normal aussi barbant que tous les autres sauf qu’on est mis au banc du reste de l’école

LOIS : Mis au banc ? Ah ben t’en apprends des expressions savantes.

(On voit Hal qui lit un papier)

HAL : Tiens ! La compagnie du téléphone veut savoir ce que je pense de leur facture détaillée. Qu’est ce que je dois en penser ? (Hal lit alors quelque chose qui le surprend) Oh !

LOIS : Quoi ?

HAL : Non rien j’ai juste avalé de travers. Oh ! (Lois arrache la facture des mains de Hal) Non non. 

LOIS : Ah ! Une facture de 210$. Non mais tu as vu ce que Francis fait passer sur la note. 60min. Oh 80min. Et tous ces appels ont été adressés à sa petite copine Beebee. Une note de 210$ à cause de Beebee.

HAL : Oui je sais chérie. Mais enfin mets-toi à sa place une seconde. Il est au fin fond de l’Alabama, il est complètement seul enfermé dans son école, il se sent un peu abandonné. Alors il téléphone à sa copine.

LOIS : C’est une traînée monsieur.

HAL : Je n’ai jamais dit que ça n’en été pas une.

LOIS : Tu m’as dit que tu avais changé le code.

HAL : Je l’ai fait 3 fois. Je ne sais pas comment il arrive à l’obtenir.

 

Flash Back

 

(Malcolm est au téléphone et lit une petite carte)

MALCOLM : 6, 5, 5, 1, 9. Normalement le code ne doit pas changer jusqu’au 15

FRANCIS : Merci mec, t’es le meilleur frangin de toute la planète.

 

Fin du flash back

 

MALCOLM : (à la caméra) Je l’avais trouvé en piquant des sous dans le porte-monnaie.

LOIS : Toute façon je sais très bien qu’il fait ça uniquement pour me mettre en pétard.

HAL : Oh je t’en prie Lois. Il a 16ans il est amoureux. Qu’est ce que tu veux y faire ?

MALCOLM : (à la caméra) Oh purée la question qu’il faut éviter.

 

 

(Francis est au téléphone avec sa copine)

FRANCIS : Beebee tu peux pas imaginer combien tu me manques. C’est comme si il y avait un grand feu qui brûlait dans mon corps. (On voit alors Beebee allongée sur le lit qui regarde la tv) La seule chose qui me réconforte c’est la pensée de te tenir dans mes bras, de sentir tes cheveux et de m’allonger auprès de toi. Oh je rêve de ce moment là.

BEEBEE : (avec un air distrait) Ouais ouais moi aussi je ressens la même chose.

FRANCIS : Je suis totalement… tu regardes Buffy ?

BEEBEE : Je t’écoute quand même. Tu sais moi aussi je pense à des trucs du genre… Non non je ne peux pas c’est gênant.

FRANCIS : Oh si dis moi.

BEEBEE : C’est pas le genre de choses qu’on raconte au téléphone. C’est plutôt un truc qui doit se montrer.

FRANCIS : Beebee, je crois que ça serait vachement mieux que tu m’en parles et qu’ensuite tu me le montres.

(Stanley raccroche)

FRANCIS : Stanley mais qu’est ce que tu fais ?! J’étais avec Beebee !

(Beebee entend alors que Francis à raccrocher donc elle raccroche et se concentre de nouveau sur la télé)

STANLEY : Désolé mec. Le commandant a dit que tu étais suspendu de téléphone pendant un mois entier. Ta mère s’est plainte à propos de la facture

FRANCIS : Ok. (Francis s’apprête à reprendre le téléphone) Laisse moi au moins lui dire que…

STANLEY : (l’en empêchant) Francis, est ce que tu te rappelles le coup du pouce ?

FRANCIS : Euh… celui que tu fais avec ton pouce ? Ou celui que tu fais avec le mien ?

 

 

(Le téléphone sonne. Malcolm va répondre)

MALCOLM : Allô ?

FRANCIS : (en essayant d’être discret) Malcolm dieu soit loué.

MALCOLM : Salut !

FRANCIS : J’ai plus assez de monnaie. Alors tais toi et écoute moi. Il faudrait que t’arrives à piquer la carte bleue de maman pour m’acheter un téléphone portable. Essaye d’en trouver un avec le son digital. Et après tu me l’envoies en courrier rapide adressé à mon nom.

MALCOLM : Francis non arrête, je ne peux pas faire ça !

FRANCIS : Quoi ?! Mais qu’est ce que tu racontes ? Tu veux me laisser tomber ?

MALCOLM : J’peux pas, j’te dis. Maman n’a carrément pas du tout apprécié le coup de la facture. Elle est complètement sur ses gardes, y a rien à faire. (Francis voit alors Stanley qui le regarde fixement au bout du couloir) Je t’assure c’est sérieux. Il va falloir que t’apprennes à vivre sans téléphoner à Beebee tout le temps. (Stanley s’approche et montre son pouce à Francis. On entend Francis crier) Allô ? Allô ? (à la caméra) Vous croyez qu’il s’est fait une raison ?

 

 

(Francis s’est échappé de l’école et a le pouce bandé. Il trouve plein de moyen de locomotion  après avoir fait du stop pour partir comme voyager avec un homme qui s’est endormi au volant ou dans un box avec un cheval…)

FRANCIS : (voix off) Ma très chère Beebee. Il est arrivé quelque chose de merveilleux. La douleur et la confusion de ces derniers mois ont totalement disparu. Je les ai remplacées par un but unique et glorieux. Des cendres de l’ancien Francis est né un nouvel homme rempli de hardiesse et de détermination. Je vole vers toi sur les ailes d’un ange porté par un irrépressible élan du cœur.

 

 

(Malcolm Dewey et Reese dorment paisiblement. Tout à coup Dewey se met à crier)

MALCOLM : (à la caméra) C’est comme ça toutes les nuits depuis 2 semaines. Il croit qu’il y a un monstre sous notre lit. Ca nous semblait une blague amusante à lui faire.

(Lois rentre dans la chambre)

LOIS : Oh qu’est ce qu’il y a encore chéri ?

DEWEY : Le monstre ! Il dit qu’il veut manger ma cervelle.

LOIS : Cette fois j’en ai vraiment assez. (à Malcolm et Reese) Vous êtes punis, je confisque la console de jeux.

MALCOLM : D’accord

REESE : Tu nous as déjà confisqué la console de jeux.

MALCOLM : (à la caméra) Le plus triste dans tout ça c’est qu’il se croit vraiment malin de dire ça.

LOIS : D’accord très bien. Vos oreillers !

REESE : Quoi ?!

LOIS : (en prenant l’oreiller de Reese) T’as bien entendu, donnez-moi vos oreillers

REESE : Non ! Maman !

LOIS : (en prenant l’oreiller de Malcolm) Allez dépêche toi donne moi ton oreiller. J’ai pas l’intention de me relever. (à Dewey) Si ce monstre veut te manger la cervelle, laisse le faire et profites-en pour te rendormir.

(Malcolm prend alors une peluche de Dewey pour s’en servir comme oreiller. La peluche se met à parler)

PELUCHE : Oh je t’aime ! Oh je t’aime ! Oh je t’aime

 

 

(Le lendemain matin on voit Malcolm mettre la peluche parlante à la poubelle. Il voit au sol une flèche faite avec des cailloux lui indiquant le fond du jardin. Il y va)

MALCOLM : Y a quelqu’un ?

(Francis arrive derrière Malcolm et lui planque la main sur la bouche)

FRANCIS : Ne crie pas c’est moi… (Malcolm donne un coup de coude dans l’entre-jambe de Francis) AH !

MALCOLM : Francis ?

FRANCIS : Bravo Tyson ! Tu m’as ruiné les coucougnettes.

MALCOLM : Mais Francis qu’est ce que tu fais ici ?

FRANCIS : Je reprends le contrôle total de ma propre destinée. Je passe récupérer Beebee et on file directement au Canada.

MALCOLM : T’as décidé d’aller voir grand-mère ?

FRANCIS : Non ! On va dans une autre partie du Canada. On se posera dans un endroit où personne ne recherche à détruire l’amour sous prétexte qu’ils n’y comprennent rien.

MALCOLM : Tu t’es sauvé de ton école militaire ? Maman va t’arracher la tête.

FRANCIS : Elle ne m’arrachera rien parce qu’elle ne saura jamais où je suis. (Francis s’approche de Malcolm) Malcolm tu ne dois parler de ça à personne. J’ai placé ma vie entre tes mains.

MALCOLM : (sentant une odeur nauséabonde) T’as marché dans un truc ? Ca sent bizarre.

FRANCIS : On se fait à l’odeur à la longue. Contente-toi de dire à Beebee de venir me voir ici ce soir. Et tu lui donneras ça. (Francis donne un papier à Malcolm) Laisse-le un peu à l’air d’abord. Et ramène moi à bouffer, j’ai le ventre vide. J’ai rien avalé depuis hier.

MALCOLM : Francis tu ne trouves pas ça un peu dingue même s’il s’agit de toi.

FRANCIS : Malcolm j’ai pas de temps à perdre à calmer tes doutes. Les dés sont jetés maintenant et mon futur est scellé. Alors une seule question m’occupe encore l’esprit : est ce que je peux te faire confiance ?

MALCOLM : Mais…

FRANCIS : Est-ce que je peux te faire confiance ? Alors Malcolm ?

MALCOLM : Ouais, ouais y a pas de lézard. (Francis met la veste qu’il a trouvé dans son sac) Je te jetterai mon repas de midi par-dessus la barrière avant de partir.

FRANCIS : (trouvant à manger dans la poche de sa veste) Oh ! Manger !

 

 

(Stevie et Malcolm sont assis à table à l’école. Seul Stevie mange et Malcolm regarde avec envie le sandwich de Stevie)

STEVIE : Tu manges pas ?

MALCOLM : Tu m’en donnes un peu ?

STEVIE : J’peux pas. C’est un sandwich prescrit par mon docteur.

MALCOLM : Un sandwich prescrit par un docteur ? Mais qu’est ce que c’est que ce délire. Si tu veux pas m’en donner dis le carrément.

STEVIE : J’veux pas t’en donner. On joue à l’homme de fer ? C’est moi Robert d’acier.

MALCOLM : C’est complètement nul de jouer à l’homme de fer.

STEVIE : C’est quoi ton problème ?

MALCOLM : C’est mon frangin Francis. Il s’est échappé de son école militaire et il est revenu dans le coin. Il est en haillons, il sent le purin, il meurt de faim et il est super crado. Il se cache derrière la maison. Et si mes parents le trouvent, il est mort. Quand il parle, on dirait un cinglé. Je ne sais vraiment pas quoi faire.

STEVIE : Balance-le.

MALCOLM : Quoi !?

STEVIE : Balance-le à tes parents.

MALCOLM : J’peux pas faire ça, c’est mon frangin. Je lui ai promis de ne parler de tout ça à personne.

STEVIE : Tu me l’as dit à moi.

MALCOLM : Oui mais le temps que tu le répètes à quelqu’un, il sera déjà à 1000 kms.

STEVIE : Touché.

 

 

(Beebee est dans un supermarché. Malcolm s’approche d’elle)

MALCOLM : Beebee ?

BEEBEE : Quoi ? Ah t’es l’autre gosse là.

MALCOLM : Je m’appelle Malcolm, je suis le frère de Francis. Tu m’as déjà vu 10 fois au moins.

BEEBEE : Ouais, celui qui en a dans le ciboulot c’est ça ? (Elle vole discrètement un objet en le mettant dans son T-shirt. Malcolm est surpris) Reste cool. Qu’est ce que tu veux ?

MALCOLM : Tiens. (Malcolm donne à Beebee le papier que Francis lui a passé) Francis est à la maison. Enfin non pas vraiment, il se cache.

BEEBEE : (en ouvrant le papier) Ah. 3 feuilles ! Et en plus recto verso. On dirait que ça l’amuse de me faire lire. (en tendant la feuille à Malcolm) C’est quoi ce mot là ?

MALCOLM : Consumer. Ça veut dire qu’il t’aime beaucoup.

BEEBEE : Ah. (Elle vole un autre objet) Brûle pourpoint ? Métaphysique ? Épurer ? Comment il veut que je comprenne quelque chose avec des mots pareils ?

MALCOLM : Beebee retrouve-le à la crique à 7h30 d’accord ?

BEEBEE : Tu vois toi t’as que 10ans mais au moins on arrive à te comprendre.

(Beebee cache un objet sous le T-shirt de Malcolm)

MALCOLM : Mais qu’est ce que tu fais ?

BEEBEE : J’ai plus de place dans mon froc.

MALCOLM : Beebee il faut…

BEEBEE : Ne réfléchis pas, contente toi de marcher.

(Malcolm sort très gêné du magasin. La vendeuse le fixe mais il arrive à sortir sans être pris)

MALCOLM : (à la caméra) Je crois que le pire dans tout ça c’est qu’elle m’a fait piquer des serviettes hygiéniques.

 

 

(Toute la famille est à table)

LOIS : J’ai vraiment passé une journée géniale aujourd’hui. Il n’y a pas eu un accroc. Tout s’est passé à merveille. Et en plus quand j’ai fait ma caisse ce soir, il ne manquait pas un sou. Sans compter que l’autre débile d’assistant manager s’est coupé la main en ouvrant un carton au cutter. Il a passé le reste de son après-midi à l’hôpital.

HAL : (en levant son verre) A la sienne. Chéri, ce poulet est absolument délicieux.

LOIS : C’est une recette à moi. J’ai fait mariner le poulet dans une sauce prévu exprès pour du porc.

HAL : Quelle idée de génie ! Eh bien ta nouvelle recette est adoptée. On n’a qu’à appeler ça du poulorc. Qui est ce qui vote pour ? Qui préfère porlet ? Alors ça sera poulorc. Bravo

LOIS : Arrête ton char, mon beau parleur.

(Lois se dirige vers le réfrigérateur et fait du charme à Hal qui la regarde amoureusement)

DEWEY : Est-ce que le poulorc va donner meilleur goût à mon cerveau ?

HAL : Évidemment fiston.

(Reese approche sa fourchette pour piquer un morceau de poulet à Malcolm)

MALCOLM : Touche pas à ça !

REESE : Mais tu manges rien. Ca fait deux minutes que tu n’y as pas touché j’ai compté.

MALCOLM : Je les garde pour plus tard

REESE : Je croyais qu’on ne devait manger qu’à table.

HAL : Malcolm, ton frère a raison. Il faut partager.

REESE : Ah ! (Malcolm se lèche les mains et touche allègrement le poulet) Oh comme si ça me gênait.

(Le téléphone se met à sonner)

MALCOLM : Je t’ai dit de ne pas y toucher. C’est mon assiette

REESE : T’as pas entendu papa ? Donne !

MALCOLM : Non.

(Reese et Malcolm commencent à se battre)

HAL : Hé arrêtez de vous battre. Après votre mère ne voudra plus… enfin lui gâchait pas sa soirée.

(Lois décroche le téléphone)

LOIS : Francis a fait QUOI !

(Tout le monde reste bouche bée. Reese en profite pour prendre le morceau de poulet à Malcolm)

HAL : Adieu ma nuit de folie.

 

 

(Lois fait les cent pas dans la maison. Hal essaye de la calmer. Les enfants continuent de manger)

LOIS : Ah ce gosse ! Mais il va me rendre folle. Mais qu’est ce qui lui prend de se sauver de son école  en s’évadant comme une espèce de bagnard. Non mais s’il croit qu’il peut disparaître en pleine nuit sans que je lui mette la main dessus, il se trompe lourdement. Il va voir !

HAL : Lois, tu veux bien te calmer une seconde ? On ne peut rien y faire pour l’instant.

LOIS : Oh si il y a quelque chose à faire. On va téléphoner à la police.

(Lois prend le téléphone met Hal l’en empêche)

HAL : Non ! Ils ne feront rien tant qu’il ne se sera pas écouler 48h après sa disparition.

LOIS : Pas si je dis qu’il y a de la drogue dans ses poches.

HAL : Lois ça suffit ! Il faut que tu arrives à accepter que pour le moment tu n’as aucun pouvoir sur la situation.

LOIS : Non il faut…

HAL : Francis va devoir assumer ses actes. Et très franchement je trouve que c’est une bonne chose. Et nous pendant ce temps là on ne peut que laisser faire le destin.

LOIS : Oh le destin. Le destin c’est le mot qu’on utilise quand on ne sait pas le nom de la personne à l’origine de tous ses malheurs.

MALCOLM : Maman ! Je suis sûr qu’il va bien. (Lois s’arrête et fixe Malcolm d’un air suspicieux) (à la caméra) Ohoh grosse erreur tactique.

HAL : Qu’est ce qui te fait dire ça fiston ?

MALCOLM : Ben euh… Il va toujours bien.

MALCOLM : Malcolm. Tu sais que c’est très grave ce que ton frère vient de faire. Je sais que tu aimes Francis au moins autant que nous alors si tu sais quelque chose qui pourrait nous aider.

LOIS : oh bon sang, OU EST-CE QU’IL EST ?

MALCOLM : (paniqué) Il est revenu pour voir Beebee ils ont rencard ce soir. (à la caméra) Oh mon dieu comment elle fait ça ?

LOIS : Je le savais ! J’en étais sûre. Tu lui as parlé quand exactement ?

MALCOLM : Regarde pas ses yeux, regarde pas ses yeux. (Lois force Malcolm à la regarder dans les yeux) Euh ce matin. C’est Dewey ! Il a mis le sandwich dans le magnétoscope.

LOIS : Malcolm ! Où est-ce qu’il est ?

MALCOLM : (pour lui-même) Utilise ta tête, fais diversion. (à Lois) Oui c’est ça. A Delincy Park. Ils ont rencard à Delincy Park près du terrain de foot.

LOIS : Bien. Voyons ce que le destin a en magasin pour Francis.

(Lois prend les clés de la voiture et s’en va)

 

 

(Francis est toujours au fond du jardin et grelotte. Malcolm s’approche de lui)

MALCOLM : Francis, il faut que je te dise que…

FRANCIS : (lui coupant la parole) Est-ce que Beebee va venir ?

MALCOLM : Ouais. Mais j’ai un truc important à te raconter. J’ai été obligé de tout dire à maman.

FRANCIS : Quoi !?

MALCOLM : Je voulais pas je te jure. Mais maman m’a regardé c’était comme si j’avais… et je voulais pas je te jure.

FRANCIS : Comment t’as osé me faire ça. Je te faisais confiance moi.

MALCOLM : Je sais mais… je te demande pardon. En fait je l’ai envoyé vers le parc. Si tu pars tout de suite ça te laissera une bonne heure d’avance sur elle.

FRANCIS : Mais t’es cinglé ou quoi, je ne peux aller nulle part. Beebee doit se pointer. Beebee !

MALCOLM : Francis mais qu’est ce que t’as dans le crâne ! Pourquoi est ce que tu prends autant de risques pour cette fille ?

FRANCIS : Tu peux pas comprendre.

MALCOLM : Non ! Personne peut comprendre ! Elle est pas gentille, elle est carrément bête, c’est la pire des voleuse. En plus elle est même pas jolie. Et oui j’ai failli oublier. Elle te traite comme un minable.

FRANCIS : Je sais.

MALCOLM : Ah oui vraiment ?

FRANCIS : Bien sûr que je le sais. Mais il y a quelque chose que tu ne sais pas sur Beebee.

MALCOLM : Quoi ?

FRANCIS : Jamais personne dans toute sa chienne de vie ne l’a aimé de façon aussi grandiose que moi. Et quand elle s’en rendra compte, son destin en sera changé.

MALCOLM : (à la caméra) Je m’attendais à un truc un peu moins tarte.

FRANCIS : Malcolm, écoute tu comprendras quand tu seras plus vieux. Maintenant fiche moi la paix.

(Malcolm s’en va)

 

 

(Dewey est assis sur la balançoire et Malcolm revient du fond du jardin)

DEWEY : Qu’est ce que tu faisais ?

MALCOLM : Rien du tout. Occupe-toi de tes fesses.

DEWEY : Avec qui tu discutais ?

MALCOLM : Je discutais avec personne. Tu t’imagines des trucs.

DEWEY : Je t’ai entendu discuter.

MALCOLM : D’accord, je vais tout te raconter. Mais il faudra que tu ne le répètes à personne.

DEWEY : Mhmh

MALCOLM : Tu sais le monstre sous ton lit. Ça s’appelle un Sasquach. C’est là qu’il se planque pendant la journée. Je suis allé lui donner de la viande pour qu’il nous laisse tranquille cette nuit. Mais je ne crois pas qu’il en ai eu assez. Alors si j’étais toi je serais super discret et je ne traînerais pas trop dans le coin. Compris ?

(Malcolm rentre dans la maison et Dewey est effrayé)

 

 

(Lois est dans la voiture. Cette dernière menace de tomber en panne)

LOIS : AVANCE !

(La voiture redémarre alors de nouveau)

 

 

(Beebee arrive à l’endroit où est Francis avec une lampe de poche. Francis ne sachant pas qui c’est va se cacher)

BEEBEE : Francis ?

FRANCIS : Beebee ?

BEEBEE : Francis ?

FRANCIS : (toujours caché) Non ne bouge plus. Je veux garder ce moment en mémoire pour toujours.

BEEBEE : Où est ce que t’es ?

FRANCIS : Non, ne me regarde pas. Je voulais être parfait pour nos retrouvailles mais je n’ai pas pu trouver un bout de savon. Je ne suis pas beau à voir.

BEEBEE : C’est vrai ?

FRANCIS : Ouais. Mais tout va bien. Tout va à merveille maintenant qu’on est réunis. Oh je n’ai pas assez de mots pour décrire ta beauté en cet instant. Tu es comme un ange ou comme une eau parfaite ou une galaxie d’étoile.

BEEBEE : Je crois qu’on devrait arrêter de se voir en fait.

FRANCIS : Et mon cœur rayonne quand il pense à nous deux…

BEEBEE : (lui coupant la parole) T’as entendu ce que je t’ai dit ?

FRANCIS : Je…euh… quoi ?

BEEBEE : Écoute. T’es un garçon gentil et toutes ces lettres que t’as envoyées, enfin les passages que j’ai captés, étaient vachement chouette. Mais je sais pas comment dire, c’est plus comme avant quoi. C’est dur à expliquer.

FRANCIS : Essaye quand même.

BEEBEE : J’aimais bien notre relation quand t’étais loin parce que c’était chouette. Tu téléphonais tout le temps pour me dire plein de choses vachement gentilles sans que j’ai rien à faire en échange. Ouais c’est ça.

FRANCIS : Beebee je t’en prie.

BEEBEE : Je crois qu’il vaut mieux en rester là, c’est préférable pour nous deux. Désolé Francis.

(Beebee s’en va et Francis crie et pleure de désespoir)

FRANCIS : Non !

(Dewey qui est toujours assis sur la balançoire entend Francis crier et pense que c’est le monstre. Il lui lance alors des cailloux pour le faire partir)

DEWEY : Fiche le camp de là, espèce de mangeur de cervelles. C’est chez moi ici, va t’en ! Laisse-moi tranquille !

 

 

(Lois arrive en voiture au parc. On voit un couple qui s’embrasse sur un banc)

LOIS : Hey, vous deux là-bas ! A quoi est ce que vous jouez ?

JEUNE GARCON : Je vous demande pardon ?

LOIS : Vous vous rendez compte de la bêtise de votre comportement ?

JEUNE GARCON : En fait j’ai une boîte de…

LOIS : Remets ça dans ta poche, je ne voulais pas parler de ça. Tu devrais avoir honte de toi ! Vous ne savez pas comment tout ça va finir.

JEUNE FILLE : Madame, est ce qu’on vous connaît ?

LOIS : Non. Mais moi je te connais. Tu es jeune, tu es mignonne, tu adores faire tourner les têtes des pauvres garçons de 16ans comme cet imbécile. Pour toi c’est un jeu, tu t’en fiches. Tu passeras à autre chose dans 2 jours en te moquant bien du mal que ça lui fera. Mais moi je te dis attention. Un cœur c’est une petite chose très fragile, ça ne se traite pas n’importe comment ! (Lois voit un autre couple qui s’embrasse sur un banc derrière) Hey vous deux ! Vous deux là-bas ! A quoi est ce que vous jouez ?

 

 

(Dewey et Reese sont assis sur le canapé. Malcolm est assis à table derrière et mange. Reese joue à la console)

DEWEY : Et alors le monstre a grogné après moi et je lui ai jeté de grosses pierres et je l’ai tué. Et là, il s’est envolé grâce à des fusées et je me suis accroché à lui. Et maintenant le monstre c’est mon copain et je partage les esquimaux avec lui.

REESE : Arrête de mentir, tout ça c’est que des bobards !

(On voit Hal en train de regarder par la fenêtre)

HAL : Reese ! Si Dewey dit que ça s’est passé comme ça, y a aucune raison de ne pas le croire.

REESE : Mais moi personne ne me croit quand je dis que j’ai fini Mortal Kombat.

HAL : Parce que ça c’est ridicule. On ne peut pas battre  Sub0.

(Malcolm se lève alors pour aller dans sa chambre)

 

 

(Malcolm entre dans sa chambre et allume la lumière. On voit Francis à l’intérieur)

FRANCIS : Éteint la lumière. (Malcolm ferme alors la porte et éteint la lumière) Beebee vient de me larguer.

MALCOLM : Ah. Est-ce que ça va ?

FRANCIS : Ça devrait le faire. Y a comme une sensation de paix qui envahit complètement ton corps au moment où ta dignité vole en éclat. C’est chouette.

MALCOLM : Je suis vraiment désolé.

FRANCIS : Oh c’est le genre de désagréments auquel il faut se préparer à partir du moment où tu tombes amoureux. C’est écrit en tout petit en bas du contrat mais personne ne te force à signer.

MALCOLM : Qu’est ce que tu vas faire alors ?

FRANCIS : (en préparant son sac) Retourner à l’école. J’ai seulement sécher un jour c’est pas la mort. Et puis j’ai repéré des filles qui traînaient souvent devant les grilles de l’école. Je vais me pencher sur la question. Allez salut frangin.

MALCOLM : Attends ! Pardon de t’avoir balancé aux vieux, mais j’ai eu la trouille.

FRANCIS : Oh, ça va, c’est déjà oublié. T’en fait pas pour ça.

(Francis s’apprête à sortir par la fenêtre)

MALCOLM : Ben si tu pouvais me taper sur le bras comme ça on serait quitte pour de bon.

FRANCIS : Tu veux que je te cogne ?

MALCOLM : Ben écoute… ouais

FRANCIS : D’accord.

(Francis fait semblant de prendre son élan mais donne une petite tape sur l’épaule de Malcolm)

MALCOLM : Ah merci.

FRANCIS : De rien. (Francis tape alors beaucoup plus fort sur l’épaule de son frère. Malcolm gémit de douleur) Maintenant on est quitte.

 

 

(Francis marche dans la nuit sur le côté de la route en faisant du stop. Une voiture s’arrête pour le prendre. C’est Hal)

FRANCIS : Comment t’as fait pour me trouver ?

HAL : C’est Malcolm qui me l’a dit. D’ailleurs si je peux me permettre il est pas super fiable pour garder un secret.

FRANCIS : Maman est vraiment en boule ?

HAL : Ben disons qu’il vaudrait mieux mettre 100 bornes entre elle et nous avant de lui poser la question. Alors ?  Ça a été avec Beebee ?

FRANCIS : On s’est séparé.

HAL : C’est douloureux ?

FRANCIS : Très douloureux.

HAL : Désolé fiston. J’aimerais pouvoir t’assurer que ça passera, mais honnêtement j’en sais rien du tout. J’ai jamais été largué