Lois et Hal entre dans la chambre des garçons, Dewey s'est semble-t-il endormi avec un catalogue de jouets, le doigt sur un article.
Lois (souriant) : Ah, regarde-moi ça...
Hal : Il veut un trampoline pour son anniversaire.
Lois : C'est dommage, mais c'est au dessus de nos moyens...
Le doigt de Dewey se déplace sur la page.
Lois : Ca c'est possible si on organise pas de goûter.
Dewey déplace encore sa main, toujours les yeux fermés.
Hal : Ca ce serait parfait ! Et imagine sa surprise !
Ils sortent.
GENERIQUE
Malcolm est dans la cour du lycée.
Malcolm [à la caméra] : Ca c'est le meilleur moment de la journée, le quart d'heure qui sépare la fin de l'horreur des cours au début de l'horreur en famille.
Le coach l'interpelle, accompagné d'un élève.
Coach : Ah Malcolm, te voilà ! Tu connais Igor James je crois ? Meilleur jouer du circuit scolaire, champion des interceptions. Je plaisante, t'es pas vraiment du même monde.
Igor : Salut.
Coach : Igor passe son diplôme cette année. Il a déjà 6 propositions de bourses de grandes universités, qui ont de grandes équipes. Le problème c'est qu'ils veulent qu'il rédige un essai sur ce qui le motive.
Malcolm : Oui et alors, je...
Coach : Igor est un crétin. Il est bête comme un oie. Et encore là je te parle d'une oie vraiment très bête.
Igor : Ma mère dit que j'ai pleins d'autres qualités.
Coach : Comme c'est toi le plus intelligent du lycée je veux que tu l'aides à faire sa dissertation.
Malcolm : Ce serait pas de refus mais j'ai tout mes examens blanc la semaine prochaine...
Coach : Attends, que les choses soient claires, c'est un grand joueur de football, ce qui veut dire que quand il est dans le besoin, c'est à vous les non-footballeurs de vous défoncer pour lui. Les pom-poms girls l'ont très bien compris. Ecoute, je vais te faire une fleur, je te dispense de gym pendant tout le semestre.
Malcolm : J'aime ça la gym.
Coach : Ouais c'est ça, p'tit génie !
Il s'en va.
Le soir, à la maison. Hal rentre chez lui, Lois est à la table de cuisine.
Hal : Bonsoir chérie !
Lois semble étrange.
Lois : J'ai besoin que tu gardes ton calme.
Hal (grimaçant) : Oh non c'est pas vrai... bon qui ça concerne ?
Lois : Je ne peux rien te dire tant que tu n'es pas parfaitement calme.
Hal : C'est Reese... Je vois... je respire... Dis-moi tout.
Lois : Tu as raison. C'est Reese.
Quelques instants plus tard, Lois à parlé et Hal semble sur le point d'exploser, il est tout rouge et bafouille.
Hal (hurlant) : Je vais le... scogneucher... par les amarlafes...
Lois : Chéri... tu veux un peu de thé où un verre d'alcool ?
Malcolm (arrivant) : Qu'est-ce qu'il a papa ?
Lois : Ton père vient d'apprendre ce que Reese à fait.
Malcolm : C'est grave ?
Lois : Tu vas en juger.
Encore quelques minutes après que Lois ai raconté l'histoire, c'est au tour de Malcolm d'être choqué.
Malcolm : Tu parles d'un délire !! Est-ce qu'ils ont dû évacuer ?!
Hal manque de s'étouffer, quand Reese arrive comme une fleur, un tablier plein de sang et un filet sur la tête.
Reese : Oh l'enfer aujourd'hui, Victor en a encore paumé un dans le hachoir, et les services d'hygiène ont encore tout bloqué pendant un quart d'heure ! Et pour rattrapper après bonjour...
Lois (fulminante) : Tu t'assois et tu te tais !!
Reese s'exécute aussitôt. Hal bafouille des mots incompréhensibles.
Lois : Il veut savoir comment tu as pu faire un truc aussi horrible ?!
Bafouillis de Hal.
Lois : Et si tu croyais pouvoir t'en tirer !
Bafouillis de Hal.
Lois : Heu tu as dit épinglé où étranglé ?
Reese : Mais de quoi vous parlez ?!
Lois : Tu sais très bien de quoi on parle alors s'il te plait tu arrêtes ! Y'a une semaine tu...
Plus tard.
Reese (effrayé) : Et j'peux vous citer trois pays en voie de développement où c'est déjà arrivé !!
Lois : Quoi ?!! Mais qu'est-ce qu'on va bien pouvoir faire de toi !!!
Hal semble au bord de la crise cardiaque.
Lois : Je ne dirais pas que tu viens de battre un nouveau record car pour toi à chaque fois on dirait que c'est comme un nouveau défi à relever !
Reese : Attend une minute, j'ai bossé comme une bête pendant 6 heures d'affilée, alors j'apprécierais que tu arrêtes de me crier dessus !!
Lois (manque de choper une attaque) : Tu as le culot de te plaindre en plus ??!!
Hal (hurle) : Aaah... toi pas te plaindre... nous crier !!!
Lois : Détend-toi encore une minute !
Reese : Ouais bonne idée et toi aussi mets là en veilleuse !
Lois et Hal sont encore plus choqué, ont les yeux exhorbités, s'arrêtent de parler.
Malcolm [à la caméra] : Voilà, on y est, dans cette famille c'est le point de non-retour, on sait tous maintenant que Reese va devoir quitter la maison... La seule chose a régler, c'est qui va avoir l'avantage...
Reese, Lois et Hal courent tous les trois vers la porte d'entrée.
Reese : J'vais m'tirer d'ici !
Lois : Non ! Pas si on attrape la poignée avant toi !
Ils ouvrent la porte, et crient en choeur :
Reese : Je fiche le camp !
Lois & Hal : Tu fiches le camp !
Reese : Jeu, set et match.
Il s'en va.
Deux jours plus tard, le soir, Dewey est au téléphone avec Francis dans sa chambre.
Francis : Il l'ont encore fichu à la porte ?
Dewey : Oui, et on est sans nouvelles depuis deux jours. Là il m'impressionne, les autres fois le lendemain on le voyait manger de la bouffe de chat des voisins.
Francis (plan sur lui chez lui) : Arrête c'est horrible, comment ils osent faire ça à leur propre fils ?!
Dewey (jetant les affaires de Reese) : C'est sûr je suis complètement traumatisé.
Francis : Et tous les troubles psychologiques dont il va souffrir à cause de ça ! Un foyer ne doit pas être provisoire, ce doit être un havre de paix, un endroit sûr et...
Dewey : Spacieux.
Francis : Quoi ? Il faut pas oublier que moi ils m'ont virés à 16 ans, et que je ne suis jamais rentré à la maison ! Ils peuvent pas lui faire ça.
Dewey installe ses jouets à la place de ceux de Reese.
Francis : Il faut faire quelque chose pour Reese on peut pas le laisser comme ça. Il faut qu'on dise stop aux parents, je suis pas le seul d'entre nous à trouver ça monstrueux quand même non ?!
Dewey : J'suis pas sûr que pour le reste de la famille ce soit si grave que pour toi.
Il s'allonge sur le lit de Reese et s'étale de tout son long.
Dewey : Tu trouves pas qu't'en fais un peu trop ?
Francis : Un peu trop ??
Plan sur lui dans sa voiture en train de rouler, toujours au téléphone.
Francis : Quand tu seras plus vieux tu comprendras qu'il y a des choses dans la vie qui sont une priorité et je te l'expliquerais tout à l'heure en arrivant ! Bon j'te laisse il faut que j'appelle Otto pour mes congés.
Il raccroche.
Francis : Un peu trop je rêve !
Plan sur un immeuble. Reese possède son propre appartement, bien rangé, propre. Il sort des muffins du four, on frappe à la porte, c'est Francis.
Reese : Pile poil, les muffins sortent du four.
Francis : C'est une chance que tu m'ais appelé, quand je pense dans quel enfer ils t'ont balancé... (regarde autour de lui) Chez qui on est ici ?
Reese : Chez moi ! Je loue meublé et y a toutes les chaînes du câble à la télé ! J'ai dit que j'avais 18 ans alors j'ai un bail de 2 ans ! Tu aimes les muffins aux raisins ?
Francis : Mais tu peux pas te payer un truc aussi luxueux !
Reese : Et si ! Il y avait une offre spéciale, le premier mois est gratuit, ensuite c'est 375, charges comprises ! C'est ce que je me fais en une semaine avec un peu d'heures supplémentaires. C'est y a 6 mois que j'aurais dû m'en aller !
On frappe à la porte. 3 hommes entrent.
Homme 1 : Eh Reese tu viens ? On va sur le toit, c'est l'heure de la pause cigarette des élèves infirmières !
Reese : Désolé les gars, j'ai invité mon frère à prendre le thé. Francis, je te présente Teddy, Lou et George. Divorcé, séparé, cocu par son meilleur ami.
George : Ex-meilleur ami. (une pause) Excusez-moi.
Il sort.
Teddy : Bon tu sais où nous trouver. (à Francis) C'est une alliance ça ?
Francis : Oui...?
Teddy (riant) : Commence à économiser mon pote !
Ils sortent.
Reese : Tu vois, c'est vachement bien ici !
Francis : Bon je sais que tu te trouves plutôt bien ici, mais n'importe quel observateur objectif te diras que c'est loin d'être le cas !
Arrivent Malcolm et Dewey.
Malcolm : Oh wow ! Il est vachement bien ton appart !
Dewey : Ce qui est sûr c'est que si j'étais toi j'resterais pour toujours !!
Reese : Ca vous dit un muffin ?
Malcolm & Dewey : Oh ouais !
Francis : Non ! Pas de muffins ! Arrête de jouer les maîtresses de maisons ça craint ! Papa et maman te font subir une chose horrible tout comme moi je l'ai subi ! Tu dois pas les laisser s'en tirer comme ça ! T'es pas à ta place ici, ta place est à la maison !
Reese : Ah ouais c'est ça. Cite moi une seule chose bien précise qui serait mieux si je retournais à la maison ??
Francis reste bouche bée.
Peu après, les trois garçons sont dans le couloir.
Malcolm : J'ai trouvé que ton truc du siège des toilettes toujours chaud c'était bien dit !
Francis s'en va énervé, les deux autres suivent.
Plus tard, Malcolm est dans sa chambre avec Igor, le protégé du coach.
Malcolm : Bon, faut pas que t'oublie que cette dissertation est exactement pareille que toutes celles que tu as écrites. (pas de réaction) C'est comme un devoir. (pas de réaction) Une rédaction...?
Igor se contente de le regarder.
Malcolm : S'il te plait Igor je sais que c'est pas évident pour toi, mais faut te lancer. Bon, si tu devais te décrire en un seul mot, lequel tu choisirais ?
Igor : (réfléchis)... Igor.
Malcolm : … Super ! C'est un début. (écris sur une feuille) Igor... Tu vois, c'est partit. Bien, quoi d'autre ?
Igor : J'en sais rien moi, c'est pas mon truc l'écriture, la lecture, j'aime pas les mots c'est trop compliqué, y en a des centaines de mots !
Malcolm : Calme toi, tu vas y arriver. Bon voilà ce qu'on va faire, moi je dis une phrase et tu me dis le premier truc qui te passe par la tête. Mon tout premier souvenir d'enfance c'est... ?
Igor : Bleu. Une sorte de truc bleu.
Malcolm : Un truc bleu... ouais cool, on peut en tirer quelque chose. Du genre hum... attend...
Il commence à écrire.
Malcolm : Il m'arrive de penser à mon enfance comme quelque chose de très lointain, et comme enveloppé dans un brouillard bleuté. Tu vois ?
Igor : Ouais, c'est cool !
Malcolm : Ma plus grande crainte est...?
Igor : J'aime pas les araignées. Non ! J'aime pas les gaufres !
Malcolm (écris) : Lorsque les angoisses envahissent mon esprit, soudain je me retrouve comme strillé de mille carrés obliques, entre optimisme, et désespoir. C'est pas mal...
Prend la feuille et continue d'écrire.
Malcolm : Et j'espère qu'un jour je me libérerais pour enfin trouver la seule chose ….
Plan sur Lois, Hal et Francis dans le salon. Hal lit le journal pendant que Francis parle.
Francis : Vous comptez ne pas réagir ? Vous devez aller à cet appartement et le ramener !
Hal : Ce n'est pas comme ça que ça marche !
Francis : Ouais merci je sais comment ça marche, je me suis retrouvé si vite à l'école militaire que j'avais encore du shampoing plein les yeux ! Dès que l'un de vos enfants vous crée des ennuis, vous le flanquez à la porte !
Lois : Cette histoire ne te regarde absolument pas, tu ne vis plus dans cette maison !
Francis : Bien sûr puisque tu m'as fichu dehors ! Et aujourd'hui tu fais la même chose avec Reese, en ce moment il est tout seul chez lui à regarder le câble au milieu de ses jeux vidéos et il est malheureux !
Hal : S'il est malheureux il ne peut s'en prendre qu'à lui même.
Francis : Ah oui, si j'me souviens bien ça fait au moins 10 fois qu'il ne peut s'en prendre qu'à lui, quand à Malcolm ça doit bien faire dans les 6 fois, et moi je bats tous les records avec 28 fois ! Ce qui nous donne plus de 40 exclusions pour 3 fils différents, et la seule constante là dedans, c'est vous deux.
Lois : Francis arrête, là tu es injuste !
Francis : Ah oui, au fond vous préférez peut-être ne pas vivre avec vos enfants ? Et Dewey, quand est-ce qu'il va s'en prendre à lui-même ? Et Jaimie ? Hmm ? Mais où est-ce qu'il est Jaimie ?
Lois : Heu... Chez la baby-sitter.
Hal : Jusqu'à 5 heures.
Plan sur Reese, allongé sur son lit en train de regarder la télé.